C’est un hasard avec un grand D qui nous a conduit en Haute-Savoie, qui ne se trouvait pas sur notre trajet initial. Nous y sommes allés parce que nous avions besoin de soutien, de parler et de conseils à cause d’incompréhensions que nous rencontrions dans le couple- et oui, ça nous arrive à nous aussi.
Je suis parfois une personne blessée et Dieu- qui est à la fois un Dieu d’amour et de justice n’aime pas toujours mon mauvais caractère ou les héritages familials, culturels qui me constituent. Parfois, Il me demande de venir me mettre devant Lui et de simplement reconnaitre que mon cœur n’est pas toujours aussi bon que ce que ce que j’avais crû. Cela nous a donné l’occasion de rencontrer à nouveau Hayat et Gabriel, un couple éclairé dans la foi, fort de 20 ans de mariage, emprunt d’amour et d’humilité pour m’accompagner dans le travail de cœur dont j’avais à nouveau besoin. Au programme, repentance, décisions d’abandonner mes mauvaises habitudes et temps de prière efficace où des larmes ont coulé et où comme toujours, le Seigneur m’a rendu un peu plus libre.
Ensuite est venu le temps du repos et celui de la communion fraternelle. Le temps de parler, d’échanger, de simplement être ensemble dans ce que nous sommes en Lui pour devenir chaque jour un peu plus comme Lui.
Tous ces moments étaient des moments suspendus entre le ciel et la terre, des moments tellement bénis où je me suis sentie remplie d’abord et avant tout en esprit par tous les partages, réflexions et expériences qui sont venus m’enrichir au point de me faire déborder ( de joie, d’amour, de gratitude, de contentement et de reconnaissance). Mais aussi au niveau de tous nos sens rendus à l’éveil par la profusion incommensurable de bleu, de vert, d’harmonie partout où nos yeux se posaient et le repos trouvé au détour de chaque arbre et de chaque angle de montagne. Aussi dans nos corps économisés par une canicule douce, bien traités par les fromages au lait cru et autres charcuteries savoyardes, les fraises sauvages, les myrtilles et les quelques framboises en avance sur la saison. Notre joie a même été jusque là-haut, tellement les chants d’oiseaux étaient nombreux.
Mahité